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Emmentaler (AOP)

Emmentaler (AOP)

En bref

L’Emmentaler est un fromage au lait cru, gras, dur. Ses caractéristiques sont ses nombreux trous et sa saveur incomparable. Ses meules pèsent entre 75 et 120 kg. L’Emmentaler est de ce fait un des fromages les plus lourds de Suisse. Cela revêt aussi une importance au niveau économique : aucun autre fromage n’est fabriqué en si grande quantité.

L’origine de son nom provient de la vallée de l’Emmen, dans le canton de Berne. Mais ce fromage plein de trous est depuis très longtemps déjà fabriqué bien au-delà de la vallée de l’Emmental. Aujourd’hui, ce sont plus de neuf cantons, de la Suisse centrale jusqu’à la Suisse orientale, qui produisent l’Emmentaler. Il est connu dans toute la Suisse, mais une grande partie est destinée à l’exportation.

L’Emmentaler est – malgré l’opposition de la Suisse – fabriqué et commercialisé à l’étranger sous la même appellation. Les producteurs étrangers doivent cependant aussi respecter un « cheese standard » pour l’Emmentaler.

L’Emmentaler a obtenu l’appellation reconnue AOP « appellation d’origine protégée »  en 2006. Un cahier des charges déposé à l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) indique les exigences qui doivent être respectées concernant la fabrication et le stockage de l’Emmentaler AOP.

Description

Emmental est un fromage au lait cru, gras, dur. Les meules sont rondes avec une croûte jaune-brun dure.  

 

Diamètre : 80 à 100 cm

Hauteur : 16 à 27 cm
Poids : 75 à 120 kg
Trous : 2 à 4 cm  de diamètre

Ingrédients

Lait cru, cultures de bactéries lactiques et de bactéries propioniques, présure, eau et sel de cuisine pour les bains de sel et le soin

Histoire

La plus ancienne source citant « l’Emmentaler käss » remonte à 1542 et se trouve dans le 12e volume de l’Idiotikon; elle se réfère à une donation d’un bailli résident d’Aarburg. Quinze ans plus tard, une nouvelle source parle de « beau fromage d’Emmentaler » offert lors d’un mariage à Burgdorf. Il semblerait que l’Emmentaler était un présent particulièrement populaire durant le 16e siècle. C’est en qualité de marchandise lucrative qu’il a acquis sa notoriété, notoriété qui a traversé les décennies et qui s’est développée au cours des décennies suivantes. L’Emmental d’aujourd’hui, avec ses trous caractéristiques et ses meules de 100 kg, n’a rien à voir avec l’Emmentaler de 1542. Le terme de l’époque désignait purement l’origine du fromage et non une appellation à proprement parler. Les processus de production n’ont été standardisés que durant le 19e siècle dans l’Emmentaler – comme dans toute la Suisse d’ailleurs – et sont très sévèrement contrôlés. Avant, la forme, la saveur, la consistance et la conservation étaient très différentes d’une zone de production à l’autre.

Au 15e siècle, la Confédération a reconnu l’utilisation de la présure dans les fromageries. C’est certainement une des conditions qui a permis à l’Emmentaler de s’ouvrir à la commercialisation. Dès l’application de cette nouvelle technologie, il a été possible de produire des fromages de longue durée et riches en matières grasses, ce qui fut intéressant pour le commerce. Avant cela, la matière grasse du lait était principalement utilisée pour la production de beurre ou de sérac. La fromagerie d’alpage devint alors une activité attrayante. A l'opposé des alpages corporatifs du reste des Alpes, ceux de l'Emmental, de la Gruyère et du Pays-d'Enhaut appartenaient à des particuliers et les droits d’alpage pouvaient être vendus. Les patriciens des villes de Berne et de Fribourg en achetèrent à fin de placement à partir du 16e s. Ils ne se préoccupèrent pas eux-mêmes de l’économie alpine mais louèrent leurs propriétés aux fils des paysans locaux. Ces vachers, c’est ainsi qu’on appelait ces gérants des alpages et propriétaires de troupeaux, vendaient les produits pour leur compte et payaient au patricien propriétaire le loyer de l'alpage et du logement, comme le cite un texte tiré du « Historische Lexikon der Schweiz » (l’Atlas historique de la Suisse) dans un article sur les « Küherwesen ».

L'apogée des fromageries d'alpage se situa au 18e siècle. Le fromage s’exportait si bien que de nombreux vachers se mirent à leur compte, acquirent leur propre troupeau et engagèrent des garçons d’alpage. Ils bénéficièrent également de la situation géographique privilégiée. Les alpages de l’Emmental sont plus bas que la plupart des autres régions alpines ce qui favorise la pousse de l’herbe. Les vaches, plus nombreuses car il y avait suffisamment de verdure à brouter, montaient plus tôt dans la saison et paissaient plus longtemps que sur les alpages voisins. Par conséquent, les vachers disposaient d’une plus grande quantité de lait que la plupart des autres fromagers d’alpage. Un autre avantage de la région résidait dans le trafic routier. Les routes et cours d’eau étaient très bien exploités, ce qui permettait aussi un meilleur accès aux alpages par rapport aux autres sites.

Au début du 19e siècle, les premières fromageries s’installèrent dans les vallées et connurent un réel succès. Les alpages dans lesquels étaient fabriqués les fromages d’alpage déclinèrent alors rapidement. En effet, les fromageries villageoises produisant à meilleur marché ont forcé les vachers à trouver un nouvel emploi dans les fromageries de plaine, à devenir agriculteurs ou éleveurs de bétail. Dans la vallée, le rendement laitier des vaches a encore pu être massivement augmenté grâce à de nouvelles méthodes de fertilisation ou d’ensemencement. En plus de cela, la production de fromage n’était plus limitée à la saison estivale, mais s’étendait sur toute l’année. Bientôt, la qualité de l’Emmentaler provenant de la vallée ne se distinguait plus guère de l’Emmentaler provenant de l’alpage. La production d’Emmentaler a encore progressé dans la première moitié du 19e siècle en se développant dans d’autres domaines de la Suisse alémanique et les activités liées à l’exportation étaient à nouveau en progression.

La distribution a bénéficié d’une part d’un commerce international libre et équitable et d’autre part, d’une augmentation massive de la mobilité – grâce aux chemins de fer, à la navigation et au télégraphe.

C’est à cet époque-là que l’Emmentaler prit l’image qu’il a encore aujourd’hui. Grâce à l’augmentation de la production laitière, il a été possible de fabriquer des meules de près de 100 kg. C’est tout à fait logique puisque à cette époque, c’est le nombre de pièces de fromage exportées qui déterminait le montant des droits de douane et non pas le poids. Des impulsions décisives vinrent aussi des commerçants et des exportateurs qui voulaient accéder aux souhaits et besoins des consommateurs en développant les zones de production et en poussant à une généralisation du processus de production. Les trous qui caractérisent le corps du fromage sont indéniablement sa marque de fabrique.

Cette seconde phase s’arrêta également abruptement. L’introduction des droits de douane, une concurrence rude et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, lorsque le Conseil fédéral a interdit l’exportation de fromage au profit de l’approvisionnement du pays, sont des éléments qui ont provoqué la chute de l’Emmentaler et avec lui la crise de l’industrie fromagère toute entière. A cette époque, pour éviter un effondrement potentiel, c’est la Confédération qui a repris les rênes en créant une société de sauvegarde, écrit Schnieper dans son ouvrage « Unser Käse » en 1995. Il en est résulté la création de « l’Union suisse du commerce de fromage SA », société qui était notamment responsable de la commercialisation des trois variétés de fromage à pâte dure, à savoir l’Emmentaler, Le Gruyère et le Sbrinz, jusqu’à la fin des années 1990. L’exportation ainsi gérée par le gouvernement a bénéficié, dès 1950, de l’aide de la Confédération. La quantité produite annuellement n’a cessé de progresser jusqu’en 1985 où elle a atteint son pic maximum avec environ 58'000 tonnes.

Après la dissolution de l’Union fromagère, afin de pouvoir se positionner et s’affirmer librement sur le marché, producteurs de lait et de fromage et sociétés commerciales ont fondé l’organisation connue sous le nom de Emmentaler Switzerland. La suppression des subventions à l’exportation a entraîné de grandes pertes. D’autre part, la modernisation des exploitations agricoles a aussi considérablement accéléré le changement des structures dans le paysage fromager. En 1930, 933 petites exploitations produisaient 25'870 tonnes d’Emmentaler contre 193 fromageries pour 31'000 tonnes en 2007.

Production

Un Emmentaler est un fromage à pâte dure extra-gras qui se distingue par ses trous, son goût noisette et sucré incomparable et sa durée de conservation. Ces trois caractéristiques typiques sont soumises à des conditions spécifiques. On obtient un fromage à pâte dure uniquement en extrayant du lait la plus grande part d’eau possible. C’est grâce à la fermentation propionique, qui intervient dans la cave durant la maturation, que l’Emmentaler obtient cette saveur particulière et que les trous se forment. La fermentation naturelle produit du gaz carbonique (CO2) qui s’accumule en divers endroits de la pâte sans pouvoir s’en échapper.

Le lait cru joue bien entendu aussi un rôle important dans l’obtention du goût de l’Emmentaler. Contrairement au lait pasteurisé qui transmettra un goût plus doux au fromage, le lait cru lui donnera une saveur beaucoup plus caractéristique. On procédera toutefois à un mélange du lait du soir réfrigéré et du lait frais du matin. Ce mélange sera néanmoins écrémé pour éviter que l’Emmentaler ne contienne trop de graisse. L’étape suivante consiste à injecter des bactéries dans l’Emmentaler. Comme décrit précédemment, les bactéries propioniques participent à la formation du CO2 (trous) et l’acide propionique lui donne son arôme,  c’est ce qu’on appelle la fermentation propionique. L’effet de ses cultures se poursuit durant les longs mois de maturation dans les caves de stockage.

Après l’injection des bactéries lactiques, la température du lait est lentement augmentée à 31° C. Le lait commence à coaguler. Cette masse est ensuite découpée à l’aide d’un tranche-caillé (ou harpe) qui sépare le caillé du petit-lait. Le caillé tranché est ensuite chauffé à plus de 53° C et brassé longuement pour affermir le grain. Ce procédé a aussi une influence sur la flore bactérienne. La plupart des bactéries ne résistent pas à cette température élevée, sauf les bactéries actives au développement du goût. Le fromager nous explique : « Ces étapes sont très importantes pour faire du lait un fromage à pâte dure. Si les grains étaient plus grossiers et le caillé pas chauffé à 50° C, il subsisterait trop d’eau dans la masse de fromage. Le fromage serait alors mi-dur et sa durée de conservation plus courte ».

 

Le caillé, placé dans un moule perforé, se libère du lactosérum sous une pression d’environ 1800 kg et qui peut durer jusqu’à 20 heures.  Dans la fromagerie visitée, ce sont 5'600 l de lait cru qui ont donné 4 meules d’Emmentaler d’environ 110 kg chacune. Après le démoulage, il reste encore l’étape du salage. Le sel agit autant sur la durée de conservation du fromage que sur l’élaboration du goût. Ce bain de saumure permet de retirer l’eau de la croûte du fromage et active la formation de la croûte. Pendant ce laps de temps, le sel pénètre lentement dans la meule et transmet ses arômes à la pâte. L’Emmentaler est l’un des fromages les plus pauvres en sel en raison de la très grande taille de ses meules. 

La dernière étape consiste en l’affinage du fromage dans les caves. C’est une étape en trois phases. La première phase est le séchage où l’Emmentaler repose durant deux à trois semaines dans une cave froide. Dès ce moment débute aussi la maturation biologique. L’affinage, qui dure entre 7 et 8 semaines dans des caves tempérées entre 20 et 23° C, permet la formation des trous dans le fromage et lui transfert son goût typique. Cette température est propice au développement des bactéries propioniques. Les meules sont retournées sur elles-mêmes une fois par semaine afin qu’elles gardent toutes la même forme. Simultanément, elles doivent être nettoyées du film gras qui se forment sur la croûte en raison de la température ambiante de la cave. La saveur du fromage est encore très fade après cette étape. Pour terminer leur maturation, les meules sont ensuite déplacées dans une cave plus fraîche où la température n’excède pas les 11 à 14° C et dont le taux d’humidité est d’environ 70%. La dégradation des protéines permet le développement d’arômes. Petit à petit, les différents goûts caractéristiques de l’Emmentaler s’affirment, il devient légèrement aigre-doux et épicé.

Après environ trois mois, les jeunes meules peuvent quitter la fromagerie.

Elles sont alors prises en charge par des sociétés commerciales qui ont des installations de stockage plus appropriées. Les meules sont stockées dans de gigantesques caves jusqu’à la fin de leur maturation et bénéficient de soins tout particuliers. Selon le type de fromage souhaité, la maturation peut durer jusqu’à 18 mois. Ces fromages développent souvent une goutte d’eau sucrée-salée dans certains trous, parfois même des petits grains blancs.

L’Emmentaler se retrouve dans les commerces au plus tôt après quatre mois pour une qualité « doux ». Plus la durée de maturation sera longue, plus la saveur sera marquée. Pour une appellation « surchoix » ou « extra », une maturation minimale de huit mois est nécessaire. Certaines sortes d’Emmentaler mûrissent dans un taux d’humidité de 90% et sont dès lors plus humide. Ces meules là sont reconnaissables car leur croûte est de couleur brun foncé à noire. Par exemple la variété « affiné en grotte » est affinée durant au minimum 12 mois et six mois dans une cave en pierres (grotte) humide, pour pouvoir obtenir cette appellation.

Consommation

L’Emmentaler est disponible toute l’année. Le plus commercialisé est l’Emmentaler « Classic », affiné durant 4 à 5 mois, mais on trouve aussi depuis peu l’Emmentaler « Extra » plus vieux car affiné durant une année. Dans certains magasins spécialisés, on peut même dénicher un Emmentaler très aromatique, dont l’affinage a duré 18 mois. L’Emmentaler, à pâte lisse et d’une couleur allant de l’ivoire au jaune pâle, se déguste de plusieurs manières : dans un assortiment de fromages avec du pain, dans une salade de cervelas, dans un sandwich, comme farce dans un cordon bleu ou pour terminer un repas accompagné d’un verre de vin. L’Emmentaler peut aussi être râpé sur des plats comme les gratins ou des macaronis du chalet, plus rarement cependant sur des pâtes.

Importance économique

Dans l’ensemble, ce sont 193 fromageries qui ont produit 31'000 tonnes d’Emmentaler durant l’année 2007. La fromagerie que nous avons visitée atteint une production annuelle de 260 tonnes, dont 95% sont pour une société commerciale. Le 5% restant est conservé dans la fromagerie à titre de « réserve locale » et est écoulé sur place.

Aucun autre fromage n’est autant fabriqué dans toute la Suisse. L’Emmentaler représente 17.5% de l’ensemble de la production de fromage (état en 2007),  viennent ensuite le Gruyère avec 16%, la Mozzarella (9.2%), le Raclette (6.6%), l’Appenzell (5%) et le Tilsit (2.3%).

Pourtant, l’Emmentaler n’est pas le fromage préféré des Suisses. Il occupe seulement 8.4% de la part du marché (état en 2007). Devant lui on trouve le Gruyère (18.3%) et le Raclette (15.3%). Par contre pour l’exportation des fromages suisses, il se trouve en bonne position avec ses 38.8% de la part du marché (en 2007). Puis suivent à nouveau le Gruyère (18.4%) et l’Appenzell (9.2%). Les importateurs principaux sont l’Italie, l’Allemagne, la France et les Etats-Unis.

Sources

  • Käse. Aus der Schweiz. Wie er gemacht wird, und wie man mit ihm umgeht,   Schweizerische Käseunion,   Bern,   1988.  
  • Roth, Alfred G.,   Aus der Geschichte des Schweizer Käses. Neue Quellen und Forschungen zu seiner Geschichte bis 1914,   Burgdorf,   1970.  
  • Schweizerisches Idiotikon. Wörterbuch der schweizerdeutschen Sprache,   Staub, Friedrich et al..  
  • Historisches Lexikon der Schweiz (HLS),   Historisches Lexikon der Schweiz,   Bern,   15.8.2006.  
  • Sarasin, Paul Alfred,   Rund um den Schweizer Käse,   Zürich,   1979.  
  • Die Alpkäserei und die Geschichte des Schweizer Käses,   Schweizerische Käseunion,   Bern,   1995.  
  • Montandon, Jacques,   Käse aus der Schweiz,   Lausanne,   1981.  
  • Schnieper, Robert,   Unser Käse. Ein Stück Schweiz,   Mondo Verlag,   Vevey,   1995.  
  • Ebel, J. G.,   Anleitung auf die nützlichste und genussvollste Art die Schweitz zu bereisen,   Zürich,   1809-10.  
  • Von der Alphütte zum Weltmarkt. 1914-1989 Schweizerische Käseunion,   Schweizerische Käseunion,   Bern,   1989.  
  • Die Schweiz im Spiegel der Landesausstellung 1939,   Atlantis Verlag,   Zürich,   1940.  
  • Schatzmann, R.,   Bericht des Preisgerichts über die schweizerische Milchproduktenausstellung am 1.-11. September 1867 in Bern,   Buchdruckerei Wyss,   Bern,   1867.  
  • Wyss, Joh Rud,   Geographisch-statistische Darstellung des Cantons Bern (Gemälde der Schweiz),   Orell Füssli Verlag,   Zürich,   1819 - 1822.  
  • Gutzwiller, Karl,   Die Milchverarbeitung in der Schweiz und der Handel mit Milcherzeugnissen,   Buchdruckerei Kühn & Comp.,   Schaffhausen,   1923.  
  • AOC,   AOC-Pflichtenheft Emmentaler,   Bundesamt für Landwirtschaft,   2002.  
  • Moser, Peter<BR />Brodbeck, Beat,   Milch für alle. Bilder Dokumente und Analsysen zur Milchwirtschaft und Milchpolitik in der Schweiz im 20. Jahrhundert,   hier + jetzt, Verlag für Kultur und Geschichte,   Baden,   2007.  
  • Eekhof-Stork, Nancy,   Der grosse Käseatlas; Geschichten, Sorten, Herstellung, Rezepte,   Hallwag Verlag,   Bern,   1981.  
  • © Schweizerische Vereinigung der AOP-IGP,   Foto Emmentaler AOP.  
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Epicentre de production

La zone de production comprend les cantons d’Argovie, Berne, Lucerne. Schwytz, Soleure, St-Gall, Thurgovie, Zoug et Zurich, ainsi que les districts du Lac et de la Sarine du canton de Fribourg.

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